samedi 25 octobre 2014
De l'Europe nous sommes sortis, mais "les chefs" ne s'en sont pas aperçus
Beaucoup de gens le savent, certains même le disent. Il faut se
débarrasser de cette union européenne qui veut entraîner non les
politicards, mais les citoyens dans une débâcle indescriptible. Il
suffit de penser à la Grèce. Mais il suffit de penser aussi à l'état des
étatsuniens de base. Pour rappel, le taux de pauvreté là-bas est de
46,5 millions de personnes, soit 15% de la population. Mais la situation
s'aggravant de jour en jour, ce sont 80% qui soit y sont déjà, soit
risquent d'y basculer d'un jour à l'autre.
Récemment, j'ai aidé mon amie Chantal Dupille, journaliste, à finaliser, puis auto-éditer son ouvrage "Au cœur de la pègre américaine".
Cela m'a amené, au gré des témoignages recueillis sur le vif, des
extraits d'archives (10 ans de travail), à me brosser un tableau
hallucinant de ce qu'est la vie pour tous ceux qui ne sont pas WASP ou
équivalent. Encore cette étude n'est-elle pas à jour, puisque ses
sources les plus récentes dataient d'avant l'an 2000. Cependant, elle
exprime bien cette pente toujours descendante : en effet les
fondamentaux de ce pays font primer l'effort individuel, le "chacun pour
soi", la "réussite matérielle" face à la volonté de s'en sortir tous.
L'intérêt aussi, est de se dire que les financiers appuient de toutes
leurs forces, pour entraîner l'Europe dans les mêmes travers, malgré un
contexte différent. D'où ce forcing pour casser la commune, le
département, la langue, les données culturelles, l'État, tous les
repères, quoi.
Et la seule façon de procéder, pour contrer cette avalanche de diktats
via Bruxelles (simple boîte aux lettres), c'est de sortir
unilatéralement et en force de tous les traités depuis celui de Rome. On
notera qu'en 2005 les Français ont dit non à un texte long, certes,
mais qui rappelait tous les traités successifs. Ils ont donc déjà dit
non à tous les traités, y compris celui de Maastricht : en effet, et je
m'en souviens fort bien, faute de discussions sur un Internet encore
inexistant ou presque, il n'y a eu qu'une seule voix dans les médias,
celle pour le Oui. On rira d'ailleurs de se rappeler que, malgré ce
forcing, le traité était passé de justesse dans un référendum à la
campagne pourtant profondément biaisée.
La vox populi étant supérieure en légitimité et en droit aux politiciens, depuis le 30 mai 2005 nous ne sommes plus dans l'union.
La sortie effective correspondra donc à la mise en application par
décret d'une décision claire exprimée antérieurement. Une telle mesure
peut donc se prendre à l'improviste, le Peuple s'est exprimé sans
ambiguïté par avance.
C'est d'ailleurs ce que le PG n'a pas compris, ou pas voulu comprendre.
Mais l'UPR, qui compte quitter Bruxelles en faisant appel à l'article 50
d'un traité qu'il dénonce, n'est pas plus cohérente. Au point
d'ailleurs d'avoir présenté des candidats à une assemblée
strasbourgeoise réputée illégitime par le peuple. On se souviendra du
taux d'abstention aux deux dernières consultations dites "européennes".
Pour les autres partis, tous les autres partis, ils sont soit parties
prenantes dans la grande course néolibérale, soit englués dans celle-ci
en raison de leur mondialisme (cas du NPA par exemple).
Le M'PEP doit dès à présent
reprendre seul un flambeau qui traîne, bien que depuis six ans déjà il
en soit le soutien, et le présenter à tous en se présentant lui-même
comme la seule force crédible de ce XXIe siècle. Lui seul a
appelé au boycott de la dernière consultation européenne, mais aussi a
expliqué, expliqué, expliqué les raisons de son choix, mais aussi est
prêt à proposer aux électeurs des candidats munis de cette option, ainsi
de ce qui en découle en matière de politique. On se souviendra qu'il
s'appuie sur ce que les USA (tiens, encore eux) avaient sabordé : ils
avaient refusé de ratifier la Charte de la Havane en 1948. On se souviendra qu'il est résolu, dans un contexte différent certes, à appliquer à nouveau les fondamentaux du CNR.
Il n'est pas trop tard : si une majorité de citoyens se lèvent pour
soutenir cet engagement pour "chez nous", comme pour les relations
internationales, des lendemains, voire des surlendemains qui chantent
sont encore possibles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire